Changement de cap: partie deux
- Marilou
- 10 mars 2022
- 4 min de lecture
Nous sommes le 9 mars. Une bonne dizaine de visites de faites pour la maison. Aucune offre. Jusque là, c'est plate, mais ce n'est pas grave. Nous sommes confiants de vendre. Après tout, nous avons réussi à le faire en 2020, un mois après le début de la pandémie, en plein temps d'incertitude et de panique générale.
La grande «nouveauté» de notre projet: nous ne pourrons pas habiter la maison convoitée. Pour des raisons techniques et des réglementations (un peu débiles), nous ne pourrons pas déclarer la propriété comme résidence principale. Dans le coin gauche, vous avez Simon le preux chevalier qui n'a peur de rien, confiant comme pas un. Toujours en mode «y'en a pas de problème». Dans le coin droit: l'insécure Poisse (mon bon vieux surnom depuis plus de 10 ans) en mode scénario de catastrophe qui respecte toujours toutes les consignes docilement. Toujours en mode «on est dans marde» dès qu'un obstacle arrive. Je me décris, et en tapant ces mots, maudit que je me gosse. Pourquoi avoir toujours besoin de trouver une solution la seconde où un pépin semble vouloir se pointer le nez, plutôt que de laisser le temps faire son oeuvre avant de paniquer?
Je connais la réponse. Je pile sur mon orgueil dans 3...2...1....: Le besoin de tout contrôler. De me faire croire que je peux prévenir l'imprévisible. Laissez moi vous dire qu'en 48 heures, j'en probablement passé 5 au téléphone à trouver des options, 10 à pleurer, 8 à faire des recherches sur internet, et un bon 10 à avoir juste mal au ventre. Peut-être 1 à détester Sim d'être aussi zen. J'ai probablement dormi, mais je ne suis même pas en mesure de vous le dire tellement la tête me tournait à une vitesse folle. Un bon vieux stress indésirable et incontrôlable. À l'heure à laquelle je couche ces lignes, je sais bien que des choses d'une gravité sans précédent se passent dans le monde et tout mon cœur est avec les gens qui en souffrent. Mais force est d'admettre que dans mon petit monde à moi, ne plus trop savoir où on s'en va avec notre petit rêve de liberté et de grands changements me donne le vertige. J'étais finalement prête à foncer, à changer de mode de vie. J'ai dit GO à toutes les démarches requises. Il faut croire que j'ai pris mon élan, mais j'ai oublié de mettre mon casque et je me suis «pété la face» solide en m'enfargeant sur la première garnotte sur mon chemin. Une bonne débutante (mes amies me rappelleraient probablement en une seconde que je suis du type «licorne» qui vit sur un arc en ciel toujours beau). Une bonne débutante qui a encore eu la pensée magique que tout allait se passer comme prévu, ou comme JE l'avais décidé...............
Prières, encens, huiles essentielles, COUCHEZ-MOI DANS UN LIT DE LAVANDE QUE JE ME PURIFIE L'ÂME ET QUE JE RELAXE hahaha. Pour avoir une idée. Juste une. Parce qu'après tout, on est pas mal pris si on décidait de rester ici. J'aime encore notre maison et nous y sommes bien. Toutefois, elle ne correspond plus à nos désirs et à la vision de notre futur. DONC ÇA PREND UNE IDÉE.
Évidemment, mon grand sage (en espérant qu'il ne lise pas le texte.. des plans que cette expression lui monte à la tête) est arrivé avec une solution certes un peu tordue, mais réaliste dans notre budget: on achète la maison comme prévue dans le rang pour l'exploiter et concrétiser notre rêve (vous en découvrirez plus sur ce rêve dans la partie 3 ou 4 de notre aventure.. selon ce que l'avenir nous amènera) ET on achète une maison au village. Ainsi, mon besoin et mon désir d'avoir une adresse résidentielle légale sont comblés, les enfants ont la proximité du voisinage et des activités et nous avons notre spot de rêve à 3 minutes. Une petite maison. Le moins d'entretien possible. Une toutiiiiite. À Saint-Gervais de Bellechasse, «ça pleut pas» des maisons à vendre. Il faut faire vite. On en visite une. Un peu trop «grosse», mais c'est un bon investissement. On en voit une autre pour laquelle on attend des nouvelles pour aller la visiter. On a même trouver un TERRAIN PARFAIT POUR NOUS. Disponible à la construction. Remplie d'espoir de pouvoir nous construire notre petite maison sur mesure, on entreprend les démarches. Aucune finition luxueuse, aucun espace superflu: 280 000$ avant taxes (petit rappel: le terrain N'EST PAS inclus dans le prix). Pas le choix d'abandonner l'idée... et c'est ici que j'insère une pensée pour ceux et celles qui se cherchent une maison ou qui souhaitent se construire. C'est pas achetable siboulo......
Alors nous en sommes là. En attente d'une autre visite d'une petite maison bien située, ou en préparation d'une offre d'achat pour la première un peu grande, mais dans le budget et adaptée à nos besoins principaux. Confiants de vendre. ** UN PEU STRESSÉE DE PEUT-ÊTRE DEVOIR ACHETER UNE MAISON DE PLUS AVANT D'AVOIR VENDU LA NÔTRE, mais cette crainte est au singulier, car Sim ne la porte pas du tout lololol-riredepetitepanique (comme d'hab).

Photo personnelle
Au final, je suis ben ben ben tannée de faire un gros ménage le samedi en prévision des visites du dimanche, mais je sais que tout va se placer comme cela se doit. Je pense à mon ti Père et à ma Loulou en haut et j'espère qu'ils voient mon cheminement vers un laisser-aller plus grand. Mon cheminement vers l'appréciation du moment présent et la confiance en l'avenir!
On se dit à bientôt pour la partie 3, en espérant que la maison soit vendue!!
Marilou
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